vendredi 19 mars 2010

THE MOLLY MAGUIRES


Chapitre 36

- C'est quoi les Molly Maguires, un nouveau mouvement ?
 Vers la fin des années 1870, les Molly Maguires formaient une société secrète parmi les mineurs de charbons de Pennsylvanie. Leurs actions, souvent violentes, répondaient aux conditions de travail humiliantes des patrons miniers qui les exploitaient sans vergogne.
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film de Martin Ritt, 1970, avec Sean Connery et Richard Harris
d’après le roman d’Arthur Lewis
 
le film vaut beaucoup plus que sa bande-annonce...
En français : Traitre sur commande
"1876. dans les mines de charbon en Pennsylvanie, des millions de mineurs sont exploités par des propriétaires peu scrupuleux. Leur unique espoir réside en une mystérieuse société secrète, les "Molly Maguires" qui répond par la violence aux humiliations subies par les ouvriers. Un détective se fait passer pour l'un des mineurs afin de démasquer les membres de ce groupe. Il découvre alors les exténuantes conditions de travail de ces hommes et de ces femmes." Galerie photos du film  ici.

Anthracite de Valerio Evangelisti,  Rivages noirs, 2008.
traite des Molly Maguires.
"Anthracite commence en 1875, quand Pantera est recruté par les Molly Maguires, une société secrète irlandaise qui se bat pour l'amélioration des conditions de travail de ses concitoyens dans les mines de charbon de Pennsylvannie. Il doit trouver et abattre un espion infiltré au plus haut niveau de l'organisation. Sur place, il va devoir faire semblant de faire partie de l'agence Pinkerton qui pourchasse les Molly et casse les syndicalistes et grévistes...." La critique du livre par Jean-Marc Laherrère.

jeudi 18 mars 2010

BARTLEBY


Chapitre 30
Dans la voiture de Chèryl, le Poulpe achève la lecture de Bartleby, le livre de Melville. Ça raconte l'histoire d'un type discret, presque falot, qui a trouvé sa manière à lui de résister, sans fracas ni fureur, simplement par quelques mots paisiblement prononcés, toujours les mêmes : ... je préfèrerais ne pas... qu'il oppose systématiquement à ceux qui souhaitent lui voir accomplir des actes que sa morale personnelle désapprouve. La formule, élevée à hauteur d'un commandement quasi biblique, se révèle une frontière infranchissable pour ses interlocuteurs.

Extrait :
« Qu’entendez vous par là ? Êtes-vous dans la lune ? Je veux que vous m’aidiez à collationner ces feuilles, tenez. » Et je les lui tendis.
« Je préférerais ne pas », dit-il.
Je le regardai fixement. Son visage était émacié ; dans son œil gris régnait une vague placidité. Aucune ombre d’agitation n’en troublait la surface. Y’aurait-il eu dans ses manières la moindre trace de malaise, de colère, d’impatience ou d’impertinence, en d’autres termes, y’aurait-il eu quoi que ce soit d’ordinairement humain, je l’aurais, sans doute aucun, chassé avec violence de mes bureaux. Mais, en l’occurrence, c’est plutôt le pâle buste de Cicéron en plâtre de Paris que j’aurais songé à jeter par la porte. Article ici
Avec seulement 70 pages écrites en 1853, Bartleby, une histoire de Wall Street est un grand texte, d'une modernité extraordinaire. A lire absolument. Plus sur Wikipédia.

lundi 15 mars 2010

CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE


Chapitre 19

- Après la guerre de 40, les résistants se sont démenés pour nous bâtir un monde nouveau, plus juste. Le Conseil national pour la résistance a mis en place la Sécu, les caisses de retraites, la sécurité de l'emploi, la réglementation du travail et des licenciements… La première mouture du projet s’intitulait Les jours heureux. Aujourd’hui le gouvernement envoie à la casse tout ce qu’ils ont construit. Et t’avoueras que les jours ne sont pas très heureux. Je comprends que ça les énerve. Mais franchement, Gaby, tu vois un de ces papis poser une bombe ?
- Ouais ! C’est ça le truc, ils se planquent derrière leurs scrofules et leurs emphysèmes, on leur donnerait le bon dieu. 

LE PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

"Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la RÉSISTANCE n'a pas d'autre raison d'être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.
Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n'est, en effet, qu'en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l'image de sa grandeur et la preuve de son unité.
Aussi les représentants des organisations de la RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R. ,délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s'unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste." La suite ici.
 EXTRAITS :
4 ) Afin d'assurer :
  • l'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
  • la pleine liberté de pensée, de conscience et d'expression ;
  • la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'État, des puissances d'argent et des influences étrangères ;
  • la liberté d'association, de réunion et de manifestation ;
  • l'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
  • le respect de la personne humaine ;
  • l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;
a) Sur le plan économique :
    • l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie
    • une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l'image des États fascistes;
    • l'intensification de la production nationale selon les lignes d'un plan arrêté par l'État après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
    • le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques ;
    • le développement et le soutien des coopératives de production, d'achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
    • le droit d'accès, dans le cadre de l'entreprise, aux fonctions de direction et d'administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l'économie.
b) Sur le plan social :
    • le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l'amélioration du régime contractuel du travail ;
    • un rajustement important des salaires et la garantie d'un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine ;
    • la garantie du pouvoir d'achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;
    • la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d'un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l'organisation de la vie économique et sociale ;
    • un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ;
    • la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d'atelier ;
    • l'élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l'expérience de l'Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu'aux salariés de l'industrie, par un système d'assurance contre les calamités agricoles, par l'établissement d'un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d'accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d'un plan d'équipement rural ;
    • une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

Appel du Conseil National de la Résistance (2004)
 


Walter, retour en résistance, un film de Gilles Perret
Deux questions se posent tout au long du film :
« Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? »
« Résister se conjugue-t-il au présent ? »

par lavaka

"A travers un documentaire sur Walter Bassan, ancien résistant et ancien déporté, le réalisateur Gilles Perret interroge les valeurs du Conseil National de la Résistance que tente de mettre à bas le président Nicolas Sarkozy et sa majorité. Dans un entretien à Article XI, il évoque également le formatage médiatique et la façon dont les télés se prêtent si bien à la communication présidentielle."

"Mars 2008, plateau des Glières. Pompe présidentielle et fastes républicains, Nicolas Sarkozy se rend en l’un des hauts lieux de la résistance. Devant le monument aux maquisards, à deux pas des tombes de 105 d’entre eux tombés au combat, le chef de l’État se recueille quelques dizaines de secondes. Puis se dirige vers les anciens résistants présents pour les saluer.
Surexcité, confit d’autosatisfaction, Nicolas Sarkozy se laisse aller. Regarde à peine les deux républicains espagnols venus risquer leur peau plus de soixante ans plus tôt pour cette France qu’il est censé incarner, tout juste capable de leur dire : « Très heureux. C’est formidable ! Et en plus, moi je défends les Espagnols. » Rictus amusé, il enchaîne : « Mais les Italiens sont pas mal non plus… Maintenant que je suis marié à une Italienne, hein… ». Sourire crispé, il observe un jeune militaire : « Il est beau, ce chasseur alpin ! Vous savez que j’ai été jeune, moi aussi ? » Les anciens résistants ne disent mot, un gradé de l’armée français tente de ramener le chef d’État à un peu de dignité. « Nous nous sommes refusés à laisser des résistants qui étaient tombés dans une embuscade enterrés dans une fosse commune. Nous les avons ramenés ici dignement », explique t-il, très vite interrompu par un président qui ne feint même pas de se sentir concerné. Qui tend le doigt pour montrer une cascade sur les hauteurs. Qui rigole sur l’habit rose d’une membre de l’assistance. Et qui tourne les talons en assénant : « Ben oui, faut bien s’amuser un peu… »

À l’écrit, l’indécence présidentielle paraît amoindrie, mots et phrases insuffisants à dire toute l’obscénité de la conduite de Nicolas Sarkozy en ce lieu symbolique. À l’écran, il en est tout autrement : elle saute aux yeux, saisit le spectateur et l’indigne. Et il faut rendre grâce à Gilles Perret, réalisateur du film Walter, retour en résistance, que d’être le seul caméraman - alors qu’ils étaient des douzaines sur place - à l’avoir immortalisée." La suite ici.

Numéro 45 (mai 2010)



à suivre...

samedi 13 mars 2010

FRANCE-NAVIGATION


Chapitre 19

- Les autres ?
- Grand-Robert habitait déjà Ivry-sur-Seine. Une flèche celui-là. En 36, pour acheminer du matériel en Espagne, le Parti communiste a créé la compagnie France-Navigation. Un des dirigeants, surnommé Venise, a affrété un bateau rempli d’armes et de munitions pour les Brigades internationales. Une trentaine de gars d’Ivry se sont engagés sous des faux noms espagnols.
- Et parmi eux, Grand-Robert…
- Oui. Ils se retrouvaient à La Manufacture des œillets, pas des fleurs, hein, les œillets des bâches. C’est de là que sont parties les grèves de 36 pour les congés payés, les grandes conquêtes sociales et tout le tintouin. Maintenant c’est un loft pour bobos.
En réalité, c'est Georges Gosnat, fils de Venise Gosnat, qui, en 1937, a été nommé secrétaire général de la compagnie maritime France-Navigation dont les bateaux ravitaillaient clandestinement en armes les républicains espagnols pendant la Guerre d'Espagne.

jeudi 11 mars 2010

GENTIOUX

Chapitre 18
– Faut que tu m’aides, Pedro, ces gars-là sont plus près de ton époque. Qu’est-ce que tu en penses ?
– Pas grand-chose. Gentioux, je connais, c’est un petit village de la Creuse, sur le plateau de Mille vaches, trois cents habitants, pas plus. Une des rares communes avec un monument aux morts résolument pacifiste. Tous les 11 novembre, il y a un grand rassemblement anti-guerre.
– Pourquoi là-bas ?
– Je ne sais pas, faut croire que les Creusois n’aiment pas la guerre. En 56, pendant celle d’Algérie, la population de Villedieu a bloqué un camion d’appelés qui refusaient d’aller se faire tuer. Il en est venu de partout, des villages avoisinants, des champs, les gens bloquaient le camion, il a fallu l’intervention d’une compagnie de CRS. Note que si tous les villages de France avaient fait pareil…
 
"Maudite soit la guerre"
"Le monument aux morts de Gentioux est l'un des très rares monuments pacifistes de France.
Ici, en bas de l'interminable liste des victimes, nul "Morts pour la France", nul "Tombés au champ d'honneur", mais l'inscription "MAUDITE SOIT LA GUERRE".
Au premier plan, un orphelin en bronze, revêtu d'une blouse, les sabots aux pieds, la casquette à la main, brandit un poing rageur.
Poing tendu et apostrophe qui expriment toute l'horreur de la guerre et le pacifisme foncier de la majorité des anciens combattants, mais qui indisposeront longtemps les autorités civiles et militaires. Le camp de La Courtine est tout proche." ici
"En 1922, le monument est inauguré par les élus locaux et la population, mais la préfecture refusera d'être représentée. Ainsi le monument ne fut pas officiellement inauguré. Lors du passage des troupes devant le monument, lorsque celles-ci rejoignaient le camp militaire de La Courtine, ordre était donné à celles-ci de détourner la tête.
Le monument fut inauguré uniquement en novembre 1985, à l'initiative du maire de l'époque Pierre Desrozier. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monument historique au titre des lieux de mémoire, depuis le 9 février 1990 et la plaque « Maudite soit la guerre  » est inamovible." La suite sur Wikipédia.



La Villedieu
"7 mai 1956. Un camion militaire qui faisait parti d’un convoi de jeunes rappelés, en partance pour l’Algérie, s’arrête à La Villedieu, en Creuse. Les jeunes militaires manifestent leur opposition à la guerre coloniale. La population du village les soutient. D’autres habitants des communes environnantes se joignent à la manifestation pacifiste. Le lendemain matin, à l’aube, les gendarmes et CRS investissent le bourg de La Villedieu. Des villageois s’opposent au départ des jeunes militaires, ils sont matraqués.
A la suite de ces incidents, René Romanet, le maire communiste de La Villedieu, ancien résistant, sera condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans de privation de ses droits civiques. Il sera révoqué de son mandat de maire par le Préfet en 1958." La suite ici.


mercredi 10 mars 2010

CAMP DE THIAROYE


Chapitre 15




Gabriel raconte.
Novembre 1944, la guerre n’est pas encore terminée mais l’armée française décide de rapatrier chez eux les tirailleurs sénégalais. Il n’y a pas que des Sénégalais d’ailleurs, aussi des Maliens, des Ivoiriens, Nigériens, etc. On les regroupe dans le Camp de Thiaroye, au Sénégal, avant qu’ils ne rentrent dans leurs pays respectifs. Beaucoup ont été faits prisonniers par les Allemands, certains sortent des camps de concentration. Ils se sont battus au coude à coude avec leurs frères d’armes français. Eux ont déjà touché leur solde, pas les tirailleurs. Au camp de Thiaroye, ils sont en butte au racisme et à la bêtise de certains gradés français qui retrouvent les vieux réflexes coloniaux. On leur retire leurs uniformes militaires et on les désarme. Ils demandent à toucher leur solde avant d’être démobilisés et de rentrer dans leurs pays, comme leurs camarades français. L’administration militaire prétexte des difficultés budgétaires et refuse. Le 30 Novembre 1944, les tirailleurs se mutinent et prennent en otage un général français qu'ils libèrent quelques heures plus tard sur la promesse que la solde va être versée. Le lendemain, avec l'accord de sa hiérarchie, le général fait tirer ses chars et l’artillerie sur les tirailleurs désarmés. Un massacre. Le camp est détruit, trente-cinq tirailleurs sont tués par leurs camarades français dont ils viennent de libérer le territoire. Les survivants doivent enterrer leurs copains et écopent d’une amende. Certains rentrent au pays, sans les primes promises, qu’ils ne toucheront jamais. D’autres purgent jusqu’à dix ans de prison pour rébellion. Moussa n’en a pris que pour deux ans. 
La fin de la guerre et le scandale de Thiaroye
"Le massacre du camp militaire de Thiaroye (Sénégal) est un tabou en France. Comme l’ensemble du dossier des «tirailleurs sénégalais», on n’en parle pas. Même dans l’armée française, on l’évoque avec beaucoup de gêne et de prudence. En réalité, le dossier de Thiaroye est une horreur, un carnage à ciel ouvert, un bain de sang effroyable préparé et exécuté par l’armée française contre leurs collègues africains qui avaient participé activement à la défense du territoire français.
Les documents d’archives sur cette tragédie n’ont pas été faciles à retrouver. Les révélations que nous apportons ici témoignent de l’histoire méconnue des «tirailleurs sénégalais» tués par balles en décembre 1944, parce qu’ils réclamaient simplement leur solde aux autorités françaises.
Tout commence par le retour forcé en Afrique, le 21 novembre 1944, et l’arrivée à Dakar d’un détachement de 1280 tirailleurs sénégalais en provenance de Morlaix (Finistère). Ces soldats français, qui avaient été prisonniers des nazis, venaient d’achever en Europe, une campagne militaire contre l’envahisseur allemand. Plusieurs d’entre eux avaient été arrêtés et torturés par les Allemands pendant qu’ils combattaient dans l’armée française. Une fois la guerre terminée, il s’est posé le problème du règlement des soldes et des indemnités de guerre."
La suite de l'article ici.

Camp de Thiaroye, un film de Ousmane Sembene et Thierno Ndiaye 


L'historienne Armelle Mabon a entrepris un travail d'éclairage sur ces évènements et en faveur d'une réhabilitation de ces tirailleurs. Des pistes par ici

mardi 9 mars 2010

NOMIYA



Chapitre 8


Le Palais de Tokyo dans le seizième arrondissement de Paris.
Un centre d’art contemporain, temple du vide et degré zéro de la sublimation artistique. Le seul intérêt de l’endroit réside dans l’afflux surnaturel de blondes à poitrines lors des vernissages. Rouzic soutient son vieux copain. René plaque le micro contre sa gorge.
(...) On fête l’inauguration du Nomiya, restaurant atypique nouvellement installé sur le toit du Palais de Tokyo. Superbe espace transparent avec vue imprenable sur la Seine et la tour Eiffel. Prix du dîner : 80 euros par personne, aux enchères. Le pauvre moyen n’a pas sa place ici. Le restaurant ne peut accueillir que douze personnes à la fois. Ça limitera les dégâts. 
Bon, on trouve parfois de belles choses au Palais de Tokyo... Et le Nomiya est (certainement) un superbe endroit.


"Au Japon, dans le monde de la restauration, un « nomiya » désigne un petit comptoir à sushis. À Paris, c’est le remplaçant de l’hôtel à chambre unique qui ornait en 2008 le toit du Palais de Tokyo sous le nom d’Everland (voir notre article). Structure de verre et d’acier qui lorgne autant du côté de la sculpture que de l’architecture, ce lieu unique résulte de la collaboration du plasticien Laurent Grasso, prix Marcel Duchamp 2008, et de l’architecte Pascal Grasso." Ici.
Tarifs : dîner 80 euros/personne.

 

Davantage de photos ici.
Aux lecteurs de La route de Gakona : Laurent Grassot a produit une œuvre pour l'exposition sur HAARP (très décevante) au Palais de Tokyo en 2009. Mais le catalogue du Palais, à cet égard, était vraiment riche d'informations.

à suivre...