mercredi 9 février 2011

EPURATION



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- Bon… Les Américains venaient de débarquer… C’était la fête, la libération. Dans leur périple, Grand-Robert et Deboize arrivent dans un village et tombent sur des bien ventrus qui n’avaient pas trop manqué de quoi que ce soit pendant l’occupation, tu vois le genre. Ils arboraient des brassards et brandissaient des pétoires. Ni Grand-Robert ni Deboize ne les avaient vus dans les maquis du coin auparavant. Des grandes gueules. Opportunistes. Ils avaient coincé deux jeunes femmes. Elles étaient assises sur des chaises. Une déjà tondue, un type s’en prenait à la deuxième. Elle portait une pancarte autour du cou : salope à Boches. La foule riait et encourageait le tondeur. Y’avait même des gosses. Deboize a demandé au type de s’arrêter. L’autre a refusé, il avait la foule pour lui et les forts en gueule avec leurs flingues. Deboize a dit au tondeur que s’il n’arrêtait pas tout de suite il allait lui loger une balle dans le crâne. L’autre a répondu qu’il aimerait bien voir ça, et il a continué.
- Et ?
- Il a vu. Enfin, il n’a pas eu le temps de voir grand-chose.
- La femme, c’était Cerise ?
- Oui, une jeune fille à l’époque. Son Allemand, c’était un violoniste de l’Orchestre de Berlin, un gars tranquille, antimilitariste. Elle l’aimait, et lui aussi. Ils n’en avaient rien à foutre de la guerre. Mais c’était un Boche.

 une création de Jean-Gabriel Périot
A voir  !


En complément, on visionnera "L'occupation sans relâche - les artistes pendant la guerre" Documentaire de Yves Riou et Philippe Pouchain. 
Au passage, on s'intéressera au destin de la comédienne Mireille Balin, partenaire de Gabin dans Pépé le Moko.

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
 La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n’a pas compris
Qu’elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.

 Paul Eluard

La guerre remportée par les Alliés, les Américains installent des bases en Europe. 
A Châteauroux, des femmes françaises aiment des soldats américains.
En 1967, les Américains partent, mais des enfants sont nés...



Epuration à Châteauroux
envoyé par lelibreimpertinent. - L'actualité du moment en vidéo. 

(le Libre impertinent est une publication du Front National)


2 commentaires:

  1. Ah... J'aimais pas cette interview, l'emploi du terme "épuration" je comprends mieux pourquoi... Cela me laisse perplexe l'utilisation d'un témoignage d'un enfant francais-américain sur les violences subies par des communistes, utilisation donc de ce témoignage à des fins politiques. C'est pour cela que je préfère l'approche historienne (d'où je viens d'ailleurs). C'est dommage car cela a tendance a discréditer le témoignage...

    Besos
    AB

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  2. Evoquer le mot « épuration » c’est comme renier la réalité, renier son histoire. Au fait qu’est ce qu’il y a derrière le mot épuration. Je n’ose même pas y penser.

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